Chaque grain de sable possédait sa propre forme disait-on, ainsi que sa propre origine. Pourtant tous avaient une essence commune à leur genèse. Adam, lui, provenait d’une famille aussi ancienne et droite que l’était son nom. Le sang qui roulait ardemment dans ses veines était ancien et le fruit le plus pur de ses ancêtres appartenant à l’Europe du sud dans un passé fort lointain datant d’avant la construction de L’Eden et avant que le monde chût dans sa décadence. Mais qui s’était vu forger et modifier avec le mélange des races qui peuplaient à présent le dôme. Même si l’eut souhaité, il avait vu trop de race et d’origine se perde par cette diversité effrayante. Ainsi, il s’estimait heureux de posséder encore des origines propres et qui faisaient de lui ce qu’il était à présent.

Subséquemment, même s’il n’était pas dépareillé, au final il estimait peut-être louable ce sang qui avaient fortifié celui des siens pour lui faire atteindre la taille plus que louable du mètre quatre-vingt-dix-sept. Car ses ancêtres n’étaient pas grands et il devait ce tribut de son père, un être à l’apparence purement nordique dont il n’hérita presque rien…Ou si peu….Hormis sa carrure, son regard, sa froideur, ainsi que son nom…Petit cumule pas si minuscule que cela et bien  plus qu’il ne l’aurait pas souhaité en sommes. Mais il n’était pas encore avare et ne se plaignait pas volontiers.
Ainsi, il possédait la stature de quelqu’un en bonne santé qui s’entrainait aux arts du combat et qui prenait soin de lui, être frémissant de vie aux flancs palpitant d’une rage à l’égale de sa volonté. Même si à présent, il n’était plus entièrement fait de chair et de sang et que dans son corps il renfermait une dose de ferraille. Il n’était pas faible et malgré qu’il fût hybride, c’était uniquement son bras droit, sa main non dominante qui avait pris le plus dur du choc passé.  Aplat d’émaux finement de travailler son corps était d’or pale doucement tanné par le soleil et sculpté de manière abrupte. A l’épiderme épars de cicatrices, montrant par là le signe qu’il souhaitait rester le plus naturel possible. Il aurait pu les faire retirer comme il s’était fait remplacer son bras, mais pour lui chacune étaient le souvenir d’une défaillance à ne pas reproduire, et contrairement à un membre en moins les cicatrices étaient exemptes de toute entrave physique. Seulement purement esthétique et qui se répercutaient sur ses traits  tracés sans fioriture  aussi magnanimes que strictes qui peignaient ainsi son  faciès purement masculin.

Un nez droit et des sourcils bien dessinés, eux-mêmes surmontaient  l’éclat incisif de son regard  placé sous le signe de l’argent pâle et souvenance des origines des Pays du Grand Nord de son géniteur. Bien qu’elles ne fussent pas aussi éblouissantes que l’un de ces métaux nobles ses prunelles possédaient la dureté et  la froideur de celles-ci. Des pommettes hautes, une mâchoire forte ainsi qu’un menton franc prolongeaient cet êtres et bien qu’il ne montra pas encore de signe d’apparente vieillesse, les fines rides aux coins de ses yeux démontraient qu’à une époque il pouvait se parer de sourire, voire de rire et ce de manière significative pour qu’ils marquèrent ainsi son visage à l’aube de la trentaine.

Ses cheveux sombres, qu’il préférait conserver court étaient à  l’image même du policier, milicien qu’il était. Et ainsi, la majorité de ses journées, il se parait de l’harnachement typique à ceux de sa profession, pantalon sombre, boots lourdes, t-shirt d’un ton plus clair que son bas où à l’égale teinte.  Et ses vêtements du commun…N’étaient pas des masses plus varier et si il avait l’occasion il conservait ses ranger qui lorsqu’elles étaient bien faites au pied étaient d’un confort sans borne et surtout fort pratique.

Empreint d’une solitude volontaire, muré dans un silence aussi lourd que les pierres, il était plus avisé de le laisser dans cet état de paix et de sérénité dans lequel il se complaisait à s’enfermer. Être hermétiquement clos au monde extérieur, il ne sortait de cet état contemplatif que lorsqu’il le daignait ou quand la situation demandait une vigilance plus aiguë de sa personne. L’être qui aurait l’aliénation de vouloir le sortir de cette attitude pour le plaisir de le faire foutrement chier, ou simplement le taquiner aurait l’insigne honneur de recevoir dans la face son ire, mais surtout l’expression de toute l’irascibilité de son caractère.

Colérique, revanchard, belliqueux, on pouvait prendre Adam pour l’archétype même du quidam. Membre du peuple qui se faisait plus désagréable que la mesure possible qui pouvait s’estimer supportable. Mais qui semblait,  malgré une tendance nette à vouloir utiliser  d’abord le langage du corps, et plus spécialement celui des poings, user avec délectation celui non moins redoutable de la parole. La diplomatie n’était qu’une arme pour les faibles, sauf si on savait ajuster les mots dans un registre tranchant, où le cynisme était que l’expression corrosive de ses pensées.  Voilà tel qu’il se présentait à la face de la société. Malgré le nom qu’il portait et qui était plus qu’illustre, il s’en souciait comme de sa première chemise. Il était ce qu’il était et beaucoup des gens qui avaient appris à le fréquenter savaient qu’il faisait la distinction plus que visible entre sa vie de tous les jours et ce qu’il était au sein de sa famille et de ce que son devoir lui dictait d’être.

Ainsi ce qu’il affichait n’était que vétille,  ou tout du moins  pas à l’origine profonde de l’être de l’homme. Avec les années il accentua ces traits de caractère qu’il avait naturellement en lui, afin de pénétrer davantage dans l’antre des loups qui peuplait  le Dôme qui contenait tout l’Eden et qu’il fréquentait à longueur de temps dans ses journées de travail. Car il ne fallait pas croire que l’on voyait que la veuve et l’orphelin dans les bureaux renfermés de la police. C’était les cas les moins courants mais qui n’étaient pas les plus reposants car souvent placer sous le signe du malheur et de l’horreur. C’était les plus faibles qui souffraient toujours et qui chutaient de plus haut car ils avaient encore l’illusion chimérique que la vie pouvait leur offrir quelques choses. Il n’était pas utopiste, ni idéaliste et encore moins capitaliste par stupidité, mais seulement par intérêt.

Il savait user du système pour lui comme pour ceux qu’il estimait devoir protéger.  Car, malgré sa gouaille et  son attitude, il avait à cœur de soutenir ce qui faisait l’existence du dôme car il souhaitait malgré tout garder ce qui faisait la vie elle-même. Mais surtout ce que l’Eden Corp. avait créé car sans elle, il n’y aurait plus d’humanité, ni de vie à l’heure actuel. Ainsi au lieu de prospérer à l’expansion de la société, il aidait à la maintenir et tenter de l’épurer de ce qui était nuisible et de protéger ce qui devait l’être, car dans la noirceur il percevait de façon accrue la beauté de ce qu’il y avait et aimait l’effleurer et l’appréhender.  Une grande notion du devoir qui se situait là où estimait devoir l’être. Ainsi... Il n’était pas un noyau fixe, mais plutôt un électron libre qui suivait ce que son esprit jugeait juste de faire.

L’ambiance sombre et lourde de l’une de ces ruelles des bas quartiers du dôme encensait de ses relent sordides les personnes qui s’affrontaient du regard et surtout que l’un était molesté à la gorge par l’autre. Touq deux de grands être, mais l’un avait pris le dessus et ne semblait pas démordre de l’envie de maintenir sa prise sure à l’encontre de  sa proie. Car elle l’était bien…
« Dis moi… Furent les deux seuls mots qui sortir de la bouche tirée en lame de couteau du policier. Les affaires étaient nettement moins fructueuses depuis quelque temps, à croire que les ravisseurs des personnes se volatilisaient comme par magie, sans laisser la moindre trace. Et les rares personnes qu’il appréhendait étaient des ânes bâtés dont l’ignorance était à l’aune de la crasse qui les recouvrait. Pourtant celui-ci s’obstinait à afficher un sourire ironique par-delà un air matois. _ C’est pas nous. Fit-il d’une voix soufflée à cause du manque d’air. Ce n’est pas du trafic d’organe, eux, ils les veulent vivant et plus qu’actif. ..  Il poussa un grognement alors qu’il reçut un coup de poing dans l’estomac. Va dans créature.. » Le policier lâcha rageusement, l’homme qui détala sans demander son reste alors qu’Adam allumait le reste d’une cigarette qu’il avait éteinte avant de repérer cet homme. Il inspira une grande bouffée de nicotine et expulsa la fumée. Encore un qui lui parlait de ce damné jeu…Il n’entendait que ça à longueur de journée. Par les pubs, les civils, ses collègues et même par Eben…Vu qu’elle était la créatrice de Zora.
Il soupira et enfonça ses mains dans un geste rageur à l’intérieur de ses poches et marcha d’un pas lent pour sortir de la rue dans laquelle il s’était embusqué.

Adam était un homme dans la fleur de l’âge, membre d’une des réputées familles qui travaillaient au sein de l’illustre groupe l’Eden Corp. Il avait à cœur comme tous ceux de son sang, et ils étaient nombreux et plus que variés, aux intérêts de l’Eden et  tous ce qu’il faisait d’elle ce qu’elle était. Ainsi, le dôme et ce qui le contenait faisait partie des priorités de l’homme.  Et voir que les disparitions se poursuivaient sans qu’on trouvât l’ombre d’une piste concrète le mettait hors de lui…
Et bien soit, il irait dans ce satané cloaque…


Mais ceci n’était pas le commencement de ce qui avait fait Adam tel qu’il était à présent. C’était plutôt la finalité, l’aboutissement,  de son existence et qui expliquait ses choix présents et ce qui l’avait porté vers des activités et des pratiques qu’on n’aurait pas imaginé venant de sa part.
Pourtant la vie avait son lot d’ironie et ce qu’il n’avait pas acquis plus jeune, comme l’occasion d’être libre de ses actes et de  ses désirs lui était rendue d’une drôle de façon. Ce qu’enfant il n’aurait certainement pas dit non pour le tester, allait être un poids de plomb sur ses épaules.  Jouer à un jeu qu’il trouvait plus que débile…Selon lui, car il aurait préféré se couper la langue que d’en parler de ce damné truc.

Mais malgré le bougre et ce qu’il avait choisis comme existence. Dans les premières heures de sa vie, il n’avait pas été malheureux, non comme tous gosses nés d’un membre appartenant au siège de l’Eden Corp. C’était une vie dorée et pleine de faste qui l’entourait. Naquit-il avec la cuillère d’or dans la bouche ? Certainement et même davantage que de l’or, si ce n’était presque pas impossible. Sauf en rajoutant quelques pierreries incrustées sur l’objet et on pourrait situer le niveau premier de son existence.
Premier garçon dans une fratrie qui comptait déjà deux sœurs aînées et qui se fit compléter bien plus tard par une autre fille ainsi qu’en dernier espoir un autre petit mâle dans cette famille majoritairement féminine. Mais lorsque son frère fut né, Adam était déjà bien avancé en âge et il trouva illusoire l’apparition de ce gamin braillard dans ses jeunes années d’adolescent.  A par lui casser les oreilles et surtout les couilles,  il n’y avait rien de particulièrement notable à noter sur ce gamin qui était à présent dans ses années de collège.

Bien plus portés sur le domaine physique qu’intellectuel, ses parents réalisèrent bien vite, que malgré qu’il ne fût pas plus bête qu’un autre gamin, qu’il n’allait jamais avoir la patience suffisante pour entrer dans le monde des affaires. Et surtout dans tout ce jeu subtil d’arcane intestine qui l’entourait depuis toujours, pour le plus grand damne de son paternel qui aurait souhaité que son fils reprit le flambeau de son nom et surtout de la famille.  Mais comme  il se plaisait encore à répéter lorsque son père lui clamait qu’il n’était pas encore trop tard pour changer de voie : il y avait ses deux sœurs aînées, qui étaient passées maîtresses dans l’art de faire fructifier les affaires de la Corp. En sommes  faire les garces.
Malgré l’avis qu’il pourrait dépeindre de façon abrupte et sans délicatesse, il aimait sa famille et les idéaux qu’elle transportait et ce fut pour les soutenir, d’une façon différente certes, qu’il choisit la voie de la police. Cela combinait ce qu’il appréciait, les phases de terrain, d’entrainement…Mais aussi, il voyait ce qu’il faisait et mettre au trou une ordure, où un salopard qui détournait  des fonds sur le dos de l’Eden Corp. était plus que jouissif pour lui. Ainsi, dés qu’il eut achevé ses études générales il embrancha directement pour passer les tests qui feraient de lui plus tard l’un des officiers qui zoneraient les rues sous le dôme.

Ce  choix scella son avenir pour les dix années qui suivirent, son boulot forgea et accentua sa personnalité. Peu de personnes comptèrent et comptaient pour Adam, même dans sa fougueuse jeunesse. Les ennemis et les rancœurs s’accumulaient  aux mêmes titres que les affaires sur son bureau et dans les archives ainsi que dans son dossier personnel. Mais au-delà du mental, son travail le changea physiquement, car il y a deux ans lors d’une mission il perdit son bras droit, qui fut dument remplacé grâce aux finances de sa famille par un bras artificiel au plus haut de la technologie moderne. Et contre attente cette étrange découverte personnelle l’ouvrit au monde, où lui permit une compassion qu’il n’aurait pas eue autant envers une jeune femme lors d’une de ses missions de routine. Alors qu’il commençait à peine à mieux appréhender son membre mécanique, il vit une personne qui se retrouvait bien plus estropié que lui-même. Ainsi, contre toute attente et il s’étonna lui-même, il se pencha davantage sur son cas et l’aida à remonter la pente. La police était un métier qui faisait dans le  social et jusqu’à présent il avait évité. Mais cela se révéla plus agréable qu’il ne l’aurait cru  et  ils devinrent ami, l’une des ares qu’il possédait d’ailleurs, et pour se facilité la vie, ils firent une colocation même si depuis qu’elle avait été engagée pour bosser sur  le projet Eden et sur l’égérie Zora, il s’était un peu blasé de la situation. Car l’équilibre qu’ils avaient entre eux était brisé et il se faisait davantage entretenir qu’être sur un pied d’égalité avec elle.

Mais pour l’heure ses soucis d’égo personnels  étaient mis de côté.  Depuis quelque temps, on lui avait confié une nouvelle enquête, celle qui a une époque avait remué les foules et qui avait été en partie endiguée par le phénomène créature. Les disparitions de membres du peuple du Dôme.